Le corps et l’esprit à l’arrêt
Il y a plusieurs causes qui mènent à une dépression.
Les plus connues sont dites « réactionnels », elles surviennent suite à une perte ou une séparation. Certains individus traversent des épisodes dépressifs qu’on qualifie de « brefs et récurrents » avec un fonctionnement cyclique de l’humeur qu’on résumerait par « des hauts et des bas ». Il y a des dépressions qui s’installent suite à l’absorption de substances, des dépressions dites « narcissiques », « existentielles », d’autres dues à l’environnement familial et professionnel, enfin certaines dépressions spécifiques à la femme.
« La dépression n’est pas le vide dispensable qui surgit lorsqu’il n’est plus possible de courir. Elle est le vide hautement signifiant qui empêche de marcher » .
Samuel Dock.
Dépression et Burn-out, quelle différence ?
En général, si l’installation de la souffrance s’est établie de manière progressive à l’instar de la dépression, le burn-out se caractérise par l’arrêt brutal d’une activité.
Le burn-out fait généralement référence au milieu professionnel où la production d’un effort est devenue impossible et impensable. Cette impuissance s’accompagne entre autres de colères et de découragements.
On pourrait séparer ces deux troubles sur le plan de la perception du temps. Si pour le dépressif le futur se perçoit le regard tourné vers le passé, l’individu souffrant d’un burn-out répond à une menace sur son environnement présent.
Le soleil noir : symbole de la déprime
Le soleil noir est le symbole de la déprime. Elle se caractérise par une discontinuité de l’humeur et du moral qui donne au quotidien cette saveur acerbe et cette teinte souvent sombre. La déprime peut-être passagère, en réaction à un contexte particulier. Elle peut également être le signal d’alerte d’une souffrance plus enkystée.
On parle de dépression lorsque le voile nuageux devient trop épais, le désir engourdi et silencieux, l’éclaircie seulement souterraine.
Ainsi, les signes de la dépression les plus connus sont la culpabilité, la dévalorisation et l’absence de sentiments ou d’intérêt pour autrui. On retrouve aussi comme signe clinique la désadaptation de l’humeur en fonction du contexte auquel l’on se trouve.
En résumé
En résumé, « déprime », « trouble de l’humeur », « troubles dépressifs », voilà autant de termes pour désigner une trinité de symptômes fréquents, à l’intensité et l’enchevêtrement variable : douleur morale, perte de l’élan vital, symptômes somatiques…
Si la dépression étouffe le désir, elle s’écoute, s’écorce et se surmonte. Une maladie de l’âme qui demande un travail à deux, un suivi parfois long mais Ô combien bénéfique.