Dépendances & Addictions : jamais rassasié, toujours prisonnier

9,Avr,2020 | Dépendances & Addictions | 0 commentaires

« C’est plus fort que moi »

 

L’addiction place le consommateur dans une compétition psychique infernale entre ses pulsions avides de consommation, et sa culpabilité, censure qui apparaît souvent trop tard pour juger et punir.

La consommation abusive met en relief un comportement où le consommateur et son produit ont noué une relation emplis de sens. Cette relation est souvent dépendante d’un entourage, d’une motivation cachée et d’une recherche malheureuse de plaisir.

La problématique addictive est alors complexe. En toute logique, on pourrait la percevoir comme une façon de s’autodétruire, toujours est-il que les patients la traite souvent comme une tentative de guérison.

À  juste titre, « c’est plus fort que moi » disent-ils.

Généralement, un trouble lié à une dépendance entraîne automatiquement sur le terrain de l’addiction. Si ce raccourci n’est pas totalement faux, il reste réducteur.  Aussi, le trouble lié à une dépendance permet de signaler l’état d’une personne qui est ou se place sous la domination d’une autre.

Situations d’emprise, impressions de captivité, sensations d’effacement de soi, par l’intermédiaire d’un objet ou d’une personne, d’une condition ou d’une situation, la dépendance se vit et se témoigne aussi dans le couple, entre amis et au travail.

L’urgence

 

Au 21ème siècle, on est « accro à », « dépendant de » et « à fond sur  » toutes sortes d’objets et de situations. On parle d’addiction aux écrans ou encore d’addictions comportementales (travail, sport, jeu, sexe). 

Toutes les addictions renvoient à des mécanismes tels que la répétition et l’emprise, à des notions comme la transgression, le rituel ou la passion (qui peut s’avérer destructrice). Cette jouissance de l’excès, constamment à la limite, se retrouve sans cesse vis-à-vis d’un objet, d’une personne, d’une condition ou d’une situation. 

Aujourd’hui, pour un enfant ou un adolescent, la privation et la frustration sont des mots devenues étrangers. Pour les parents, l’objection ou la contradiction, des postures jugées délicates à adopter. 

Les troubles du comportement alimentaire 

Qu’il soit de types anorexie mentale ou boulimie, ces troubles sont considérés comme les deux extrêmes d’une même entité. 

La composante addictive de l’anorexie n’est pas dans la consommation alimentaire mais plutôt dans son refus et la jouissance procurée par ce refus. À l’opposé, le boulimique souffrirait de dire oui à l’impulsion de manger et d’ingurgiter. Tous les opposent également sur la sphère du contrôle et de l’exposition. Lorsque l’anorexique garde le contrôle sur son alimentation, le boulimique fait face à son impuissance. Lorsque l’anorexie est une souffrance affichée, la boulimie reste un trouble caché. 

En résumé

L’addiction et la dépendance sont des problématiques qui peuvent être abordées sous différents angles. Il est en effet question de comportements répétés mettant en danger le consommateur, il est aussi question de tentatives de résolutions vaines et dangereuses de problématiques à la fois connexes et sous-jacentes. Lorsque le vide se remplit et la souffrance se compense, l’addiction triomphe. 

 

Bonjour,

Psychologue sur Nice,  je vous partage le fruit de réflexions sur nos comportements et des solutions pour faire face à vos troubles.

CATÉGORIES

Dépendances, addictions

Déprime, dépression

Stress, angoisse

Estime de soi

Orientations, bilans