Les bonnes résolutions : s’y tenir ou s’en affranchir ?

31,Déc,2020 | Non classé | 0 commentaires

À minuit s’invite l’instant des bonnes résolutions, le quart d’heure de projection sur l’année à venir, des projets qui se dévoilent du bout des lèvres.

00h01 une petite porte s’entrouvre avec un espoir de changement : imaginer tout à coup ses vœux exaucés et ses démons enterrés. Les résolutions portent ainsi sur notre quotidien, nos mauvais réflexes que l’on souhaite abandonner, nos rêves que l’on espère se réaliser, nos plaisirs – parfois honteux – que l’on aimerait s’avouer et assumer.

Si « la bonne résolution » est foncièrement intéressante car elle porte sur la volonté et la responsabilité d’un changement, elle est d’autant plus attirante car elle ouvre sur la prononciation et la tenue d’une parole ; encore faut-il que celle-cie porte un désir authentique, un désir propre.

S’affranchir des bonnes résolutions

En quoi se libérer d’une bonne résolution peut-il être perçu comme un premier pas prometteur ? En quoi se dégager d’une résolution peut-il être considéré comme une résolution à part entière ?

La décision de se délivrer d’une intention revient à s’intéresser à la source même de cette dernière, autrement dit ce qui motive et ce qui constitue la transformation. 

Avant tout, on comprend que cette habitude provient d’un héritage culturel devenu une tradition que l’on s’impose pour l’imposer aux autres à son tour. Dans le motif d’une telle coutume, nous sommes ici dans le registre de l’imitation, du jeu de miroir, certes du partage, mais dans le « faire comme », un registre que l’on retrouve dans le quotidien, des écrans aux applications, de la mode aux mœurs, un registre qui pousse au coping, au politiquement correct.

Alors, si ce qui motive une résolution peut s’apparenter à jeu de miroir, qu’est ce qui constitue foncièrement une résolution  ? 

« Faire du sport », « arrêter de fumer », « trouver un nouveau travail », « ne plus être célibataire », voilà autant de plaisirs ou d’envies que l’on pense être intimes, des comportements que l’on croit authentiques. Et si encore une fois ces énoncés semblent vous rappeler les résolutions de votre ami ou de votre voisin, on peut dorénavant se demander : qu’est ce qu’une parole désirante, une parole singulière ? Qu’est ce que serait une résolution qui nous ressemble ? 

 

Une invitation à la psychothérapie

Pour comprendre une « bonne » résolution, il convient de découvrir la définition physique du terme : Action de désagréger un corps composé en ses éléments constituants. Avec l’aide du psychologue, le travail porte en partie sur les éléments constituants de notre singularité afin de comprendre les intrications des « parties » qui constituent le psychosomatique. Travail de séparation, d’isolement, de découverte, d’authentification du symptôme. Travail de déstructuration visant une reconsolidation.

La définition mathématique porte encore plus à considération : Résolution d’une équation, d’un système d’équationsOn entend ici la notion d’équilibre, de négociation avec soi-même, de découverte d’un inconnu (l’inconscient), de l’inconnu (son désir).

La définition physique et mathématique du terme résolution nous aide à appréhender le travail dit thérapeutique, non pas dans une optique de « développement personnel » mais davantage d’ « approfondissement singulier ».

Bonne année

Pour 2021, il n y’a plus à tenir à ce que l’on s’est promis un verre à la main, mais bien à créer, non pas de nouvelles résolutions, mais simplement de nouvelles solutions, bien moins lourdes à porter, bien moins exigeantes à suivre.

Bonjour,

Psychologue sur Nice,  je vous partage le fruit de réflexions sur nos comportements et des solutions pour faire face à vos troubles.

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