Le livre des solutions cache son sujet dans la bande-annonce, et c’est donc une bonne surprise… Contrairement à ce que l’on peut imaginer avec la bande-annonce » d’un jeune cineaste raté qui serait dans la surenchère artistique », le film traite du lien entre la maladie mentale et la création. On le comprend/devine assez rapidement, Pierre Niney souffre de phases maniaques rendant son activité créatrice débordante et difficilement gerable pour l’entourage (ses amis sont aussi ses collaborateurs). L’entourage constitue une accroche solide avec le réel dans une période où Niney arrête son traitement. Il le dit, sans son traitement, il peut créer, on rajoute » se sentir vivant « . Comme toujours, la maladie mentale questionne la norme, l’Autre, l’objet de création… Le film présente une sorte de troupe amicale qui serait thérapeutique à son insu.
Concernant l’activité de création, le film aborde intelligemment (juste milieu entre risible et pathologique) le rapport à l’objet de création fini/infini, sa diffusion et sa terminaison, mais aussi l’énergie créative qui traverse Niney.
