Beau is afraid.
Les critiques se confondent en termes psychiatriques (névrose, délire, Oedipe, relation à la mère), Beau souffre d’une psychose délirante et paranoïaque et vous transporte pendant 3heures sans interruption dans cette espace délirant du vrai ou du faux, de la persécution et du doute, de la peur et de l’horreur. Le film a pu faire rire certains spectateurs, par l’absurde, par l’horreur inattendu, par la folie, imaginant que Beau is afraid est qu’une oeuvre cinématographique…
Il est en fait un grand film sur la souffrance psychotique, son émergence et son installation, toujours à la frontière de l’intime et du social. Sa mère, maltraitante, aimante/haineuse, menteuse, brouillant les pistes de ses origines, réelle castratrice…, et la société violente, méprisante, abandonnique. Enfin, il y a de belles scènes métaphoriques : la naissance, la procréation, le jugement dernier.
Et pour interpréter la folie : Joaquin phoenix !